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1.Statue en bronze d'Henri IV, Nicolas Bernard Raggi, 1819.
2.Château de Nérac, aile septentrionale, avec sa galerie typique de la renaissance.
3.Les Jardins du Roy, aménagés par Henri Ier à partir de 1529. Vue sur la tour du Pavillon, Nérac.
Le rayonnement de Nérac débute probablement avec l'illustre personnage de Marguerite d'Angoulême. Né en 1462 elle est sœur de François Premier, et épouse d'Henri II d'Albret. Figurant parmi les plus grands écrivains du XVIe siècle, Marguerite est la première femme écrivain de langue française.
l'Heptameron, œuvre majeure, s'est épanoui à Nérac, recueil qui permet à Marguerite « d'attaquer de front les préjugés des milieux de cours et les vanités d 'une société qui doit se réformer » (1)
La première des Marguerites accueille à Nérac l'humaniste Jacques Lefèvre d'Etaples, elle échange aussi avec Calvin, bien qu'elle soit toujours restée dans la tradition catholique. L'emblématique réformateur français ce serait rendu à Nérac en 1524.
Ce fut Jeanne d'Albret, la fille unique de Marguerite, qui s'engagea pleinement dans la réforme.
Nérac, pole européen de l'humanisme et de la pré-réforme. […] Le château accueille des philosophes, des poètes, des artistes comme Robert Estiennes, Bonnaventure, Desperiers, ou Mellin de Saint-Gellais. Il devient aussi un havre de paix pour tous ceux qui fuient les persécutions, comme le poète Clément Marot (il dit d'ailleurs à propos des bords de la Baïse qu'ils sont « un asile plus doux que la liberté »). Nérac est hissé au rang de ville de cours. (2)
Jeanne accueille d'ailleurs à Nérac en 1565 la cours de France afin de présenter le jeune roi Charles IX à ses sujets.
1.Château de Nérac, vue du pont.
2.Gallerie du château
3.Voûtes en "anse de panier"
Agrippa d'Aubigné fait un portrait assez fascinant d'une dame aux mains de fer, et d'une grande rigueur morale : « n'ayant de femme que le sexe, l'âme entièrement aux choses viriles, l'esprit puissant aux grandes affaires, le cœur invincible aux adversités »
En effet, convertie aux idées de la réforme en 1560, Jeanne d'Albret instaure sur ses terres le protestantisme, cette idée ne fût évidemment pas accueillie par tous. Ainsi , l’évêque de Comminges, Pierre d’Albret écrit au roi Philippe II d’Espagne en 1564 : « Aux environs de pâques, la reine est arrivée a Nérac ou se faisaient toutes ces conjurations de la monarchie de Calvin. Cette ville est au cœurs de toutes les réunions. De là, on communique avec les hérétiques d’Angleterre, d’Allemagne, de France et d’Italie. »
Blason de Nérac et devise de Jeanne d'Albret sur la porte Portrait de Jeanne d'Albret, François Clouet, 1570 .
qui précède le porche du temple de Nérac musée Condé, Chantilly.
Nérac fut la résidence de jeunesse d'Henri IV, fils de Jeanne d’Albret et Antoine de Bourbon. Le jeune roi de Navarre aimait beaucoup la chasse, il s'adonnait aux courses dans le domaine de Durance.
Chef de guerre, la victoire de Coutras lui permet d'accéder au trône de France. Henri IV devient également le chef du parti protestant contre la Ligue et s'insurge contre la politique des derniers Valois.
Sa première épouse, la Reine Margot (Marguerite de Valois) était une princesse et une femme cultivée et savante. Elle aimait la poésie et écrivait ; ses mémoires furent les premiers écrits par une femme. Sous son égide, Montaigne fut convié au château.
1.Portrait de Marguerite de Valois, dite "La reine Margot"
2.Statue en bronze d'Henri IV, Nérac.
3.Hôtel particulier de la renaissance, dit "Maison de Sully", Nérac.
.......................article en cours d'édition, suite prochainement !............................
(1) et (2) Tachouzin Patrick dans Le XVIème siècle : un siècle qui a marqué l'histoire de Nérac et de l'Albret.
références :
Jean-Bernard, M. : Les Albret, l'ascension d'un lignage gascon (XIè siècle-1360), Ausonius, Bordeaux, 2010.
Tachouzin, P : Le XVIème siècle : un siècle qui a marqué l'histoire de Nérac et de l'Albret, (in) Bulletin de la Société des Amis du Vieux Nérac (n°34-35), 2003.
